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Tapage
10 octobre 2007

La crise en Birmanie commentée par un intellectuel tunisien.

A lire d'urgence : l'artice de Moncef Marzouki sur la Birmanie.

Quelques extraits :

  • Les indépendances des années 60 dans les pays du Sud ont souvent signifié un simple changement de maîtres. Les occupants étrangers ontcédé presque partout la place à des occupants locaux qui se sont .montrés parfois infiniment plus cruels
  • Sous un tel régime, on trouve les quatre caractéristiques fondamentales de l’occupation étrangère : L’habillage politique, le pillage économique ,la main de fer sécuritaire et le mépris des coolies appelés pour mieux se moquer d’eux des citoyens.
  • La police n’a plus pour fonction de défendre la société contre le crime organisé, mais de défendre le crime organisé contre la société.
  • Tout cela a pour objectif ultime de concentrer le maximum de pouvoir, le plus Longtemps possible dans les mains des occupants pour s’adonner en toute impunité à leur péché mignon : la prédation. Cette dernière n’est pas seulement économique. Elle est aussi morale et symbolique. On ne s’empare pas seulement de l’essentiel de la richesse mais aussi de tous les honneurs, de toute la dignité qui n’est plus une caractéristique intrinsèque de la personne humaine, mais une faveur concédée aux serviteurs et refusée aux traîtres et autres ennemis. On ne sait pas calculer le coût d’un tel régime. On sait simplement qu’il est prohibitif. Le nombre de prisonniers politiques, celui des torturés et des exilés, la quantité d’argent public volé, ne sont que les symptômes aigus de l’infection. Il y a les effets à long terme qui eux passent inaperçus. Les systèmes bancaires, de santé, de justice et d’éducation sont gérés par un mélange de corruption, d’irresponsabilité, et d’incompétence. Ils finissent, en l’absence de toute évaluation et réformes, par tomber en ruines, avec les effets que l’on imagine sur la population et que l’on imagine moins sur les générations futures. Si l’on ajoute à cela le délabrement moral dû à l’atmosphère de peur, d’impuissance et d’indignité générale, on mesure le degré de souffrance endurée.

Rien à ajouter.

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